Réflexion sur l'expression
Aussi étonnant que cela puisse paraitre pour certains, un gouvernement n'est nullement responsable pour la production littéraire, auditive, visuelle ou audiovisuelle.
Des gens ont donné leurs vies pour gagner cette cause qu'est la liberté d'expression, mais la plupart des bénéficiaires ne sont pas coutumiers de son mode d'emploi.
Dans le cadre d'une discussion non-censurée et non-censurable, une idée est exprimable tant qu'elle ne tombe pas sous le toit du secret d'état ou du secret défense, ou, si l'on préfère, tant qu'elle n'a pas d'influence à grande échelle.
La variable de "sensibilité" de son récepteur n'est pas prise en compte en soi. Ipso facto, seule la nature de l'idée est déterminante quand il s'agit de juger si elle est exprimable.
La limite de la liberté d'expression est fixée dans un ordre purement social, id est, le choquant n'est pas punissable en soi.
Toute censure faite sur la base d'un conditionnement social ad hoc est atypique.